Sakher Farzat

Né en 1943 à Banias en Syrie, il passe son enfance dans cette petite ville côtière. Il s’installe ensuite avec sa famille à Damas où il commence à s’appliquer à la peinture, sa vraie passion. En 1961, il rejoint la Faculté des Beaux-Arts de Damas et obtient son diplôme en 1965.

A partir de 1972, il enseigne à la Faculté d’Architecture durant un an, puis à la Faculté des Beaux-Arts à l’Université de Damas jusqu’en 1976. Il part ensuite à Rio de Janeiro sur invitation de la Direction des Affaires Culturelles du Ministère des Affaires Étrangères du Brésil pour une résidence ouverte où il effectue une recherche sur l’art moderne brésilien pendant un an et demi. En automne 1977, il s’installe définitivement à Paris et se consacre entièrement à la peinture.

Après une trentaine d’expositions personnelles en France et ailleurs, de nombreuses expositions collectives et salons, il est consacré en 1998 parmi les 98 artistes du monde entier dans le livre «Liberté 98» (les artistes créent la liberté) publié par l’ONU, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Son art se distingue par plusieurs périodes successives : Le réalisme (fin 1950-début 1960), le fauvisme puis le cubisme. En 1972, son œuvre adopte le spectre irisé et prend l’aspect totémique basé sur les trois formes principales (cercle, carré, triangle). A la suite de quelques années à Paris, les prémices d’une autre période commencent à se dessiner. Il débute alors une période marquée par le retour des formes à leurs infimes éléments (point-ligne) et le cheminement de la couleur à sa lumière. Nous pourrions définir cette période d’ « Abstrait Lyrique » où la toile se transforme en un tissage soudant la couleur-lumière et les lignes à pulsation.

Une de ses plus importantes obsessions devient les composantes du langage plastique et leur potentialité infinie à faire corps avec les sens. La pureté y est le principe.Son rêve : concrétiser le 6ème sens, la vision intérieure.

Il décède le 4 mars 2007 dans sa maison de campagne où il s’apprêtait à s’ installer définitivement.